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Hokusai

Né en 1760, Hokusaï et son œuvre sont l’emblème de l’art japonais. Auteur de plusieurs milliers d’estampes, de centaines d’illustrations de livres et de peintures et poète à ses heures, Hokusaï apparaît comme un bourreau de travail. Considéré en son temps comme un excentrique, il se dit lui-même «fou de peinture». Il était tellement habité par son art qu’il ne peignait pas pour vivre, il vivait pour peindre.


Au cours de plus de 70 ans de carrière, il n’a cessé d’évoluer, de renouveler son art et sa technique en puisant autant dans la peinture traditionnelle chinoise et japonaise qu’aux sources de l’occident pour en arriver à créer des chefs-d’œuvre internationalement connus comme «la Vague». Sa renommée a si rapidement franchi les mers que dix ans après sa mort, Hokusaï est une véritable légende.
On apprécie son excentricité proche de la folie, sa sensibilité, son attitude passionnée et désenchantée vis-à-vis

de l’art.


« Toutes les formes ont leurs propres dimensions que nous devons respecter ; mais il ne faut pas oublier que ces choses appartiennent à un univers dont nous ne devons jamais briser l’harmonie. Tel est mon art de la peinture.»

Il collabore avec le monde littéraire et commence à peindre sur soie, compose des poèmes et écrit des récits. Il illustre des albums, des livres et des estampes qui connaissant un succès immédiat.
On reconnaît son sens de l’observation, son goût pour la satire et sa sympathie pour le petit peuple des artisans et des paysans. Il est le créateur
et initiateur des mangas dès 1810... en japonais, le mot manga signifie «dessins divers et caprices»


Il apprend aussi la peinture occidentale à travers l’art de Shiba Kôkan (1747-1818), il est le premier à réaliser des estampes sur cuivre.

On raconte qu’il a peint une nuée de moineaux sur un grain de riz ; une autre fois, il peint des lignes sinueuses sur une porte coulissante (fusuma) avec un balai trempé dans l’encre bleue, puis ayant plongé les pattes d’un coq dans de l’encre rouge, il le lâche sur le panneau. Une fois la porte redressée on reconnaît des feuilles d’érables parsemant la rivière Tatsuta. Il aurait peint avec les doigts, ses ongles, une coquille d’œuf, le manche d’un pinceau ou divers matériaux. En 1844, il peint des dragons dans les nuages. Son dernier dragon s’envole au-dessus du mont Fuji.

« Depuis l’âge de six ans, j’avais la manie de dessiner les formes des objets... mais je suis mécontent de tout ce que j’ai fait avant l’âge de soixante-dix ans... à quatre-vingt-dix ans, j’arriverai au fond des choses... et à l’âge de cent dix, soit un point, soit une ligne, tout sera vivant.»

« En tant que fantôme je foulerai d’un pas léger les champs de l’été. »

Poème d’adieu de Hokusaï 

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